Fake News
Les fake news (infox, fausses nouvelles…) sont des nouvelles mensongères diffusées dans le but de manipuler ou de tromper le public.
Création des fakes news
Regardez la vidéo ci-dessous, puis répondez aux questions suivantes :1) Quelles sont les trois motivations pour produire une fake news ?
2) Quels sont les trois mécanismes nécessaires pour diffuser une fake news ?
3) Quelle technique permet d’instiller intelligemment des fake news ?
4) Qu’est ce que l’astroturfing ?
Propagation humaine
La propagation des fake news peut s'expliquer par certains mécanismes psychologiques :
- un message extrème jouant sur les émotions sera plus partagé qui message modéré demandant de la réflexion ;
- notre cerveau est paresseux et il est plus facile pour lui d'avoir des réactions émotionnelles et approximatives que des réactions rationnelles et exactes ;
- trop d'info tue l'info : lorsque nous sommes innondés d'onformations nous n'arrivons plus à distinguer le vrai du faux.
5) Seriez-vous tenté de partager l'une des informations ci-dessous ?
25% de l’eau consommée en France est consommée par la culture du maïs.
Suite aux grèves et fermetures d'établissements scolaires cette année, les lycéens devront retourner en cours du 10 juillet au 14 juillet.
Propagation algorithmique
6) En lisant les deux documents suivants, expliquez en quoi les plateformes de réseaux sociaux favorisent la propagation des fakes news.
Document 1
Mentir pour manipuler l’opinion, c’est quelque chose de relativement courant. Ça, c’est de la responsabilité du menteur. En revanche, ce que fait Facebook, c’est hiérarchiser l’information, et mettre en avant certaines informations plus que d’autres. Et en particulier, pour reprendre le terme qui a été donné, c’est mettre en avant les articles les plus « pute-à-clic » parce que ce sont ceux qui entraînent le plus d’engagement, c’est-à-dire qui vous énervent parce qu’ils disent des choses fausses, ou qui vous énervent parce qu’ils disent des choses extrêmement outrageantes, et ça, ça provoque de l’engagement, et pour la consommation publicitaire, c’est très bon. Donc les mécanismes de classement mettent ça en avant de manière très spontanée. Et ça, ça c’est pas la responsabilité du menteur qui a menti au départ, c’est la responsabilité de Facebook, qui fait le classement.
Extrait d’une intervention de Benjamin Bayart, lors d’un débat dans l’émission « La méthode scientifique », France Culture, 22/02/2019.
Document 2
Le web 2.0, imaginé comme une vaste agora collaborative, a produit in fine de l’entre-soi. Nous échangeons au sein de « bulles » grâce à une personnalisation mise en place à notre insu. C’est l’œuvre des algorithmes. Guillaume Chaslot, fondateur d’AlgoTransparency et ex-salarié de YouTube, a révélé le pot aux roses sur le système de recommandations des vidéos du mastodonte. « Je me suis rendu compte que les algorithmes qu’on produisait enfermaient les utilisateurs dans des "bulles filtrantes" », a-t-il raconté. Il avait proposé de donner plus de contrôle à l’utilisateur « afin qu’il ne se fasse pas entraîner de manière passive dans des groupes de vidéos juteuses pour YouTube, comme celles des théories du complot ». Aucun responsable de la firme n’a poussé le projet. Et pour cause : ces correctifs risquaient de réduire le temps de visionnage, un sérieux manque à gagner. Conclusion de Chaslot : « Le cœur du problème, ce ne sont pas les fake news, mais le fait que celles-ci soient recommandées automatiquement. Si les gens voyaient à quel point l’algorithme amplifie les théories racistes ou fascistes, qui font le plus réagir et maximisent le temps de vue, ils inciteraient YouTube et Facebook à agir. »
Alerte aux fake news !, Marie Guichoux, L’Obs n° 2827, 10/01/2019.
Comment détecter une fake news ?
On peut lister plusieurs conseils pour vérifier si une information est fiable :
- bien lire l’article ou le message en entier : le titre est parfois inexact alors que l’article ne dit rien de faux ;
- y a-t-il de nombreuses fautes de français ?
- chercher l'auteur : certains auteurs sont très orientés ;
- regarder le site : il y a plusieurs choses à vérifier :
- consulter la page « à propos » : s'il n'y a pas de nom ou d'adresse postale cela peut être un mauvais signe ;
- est-ce un site d'un media connu ?
- est-ce un site parodique ?
- qui finance le site : un site sur l'IVG financé par une association anti-IVG ne sera pas objectif dans ses conseils ;
- quelles sont les sources de l'article : s'il n'y a pas les sources, on ne peut pas vérifier l'information. Il faut généralement remonter à la source première. Chercher d'autres sources ;
- l'information est-elle équilibré ? Est-ce un article d'opinion ou d'information ?
7) Trouvez plusieurs sites parodiques français et étrangers.
8) Pour chaque document qui suit, donner les indices qui pourraient faire penser à une fake news :
Document 3
Document 4
Document 5
Source : franchetvinfo.fr
9) vérifier si l'affirmation de Jordan Bardela est vraie : « Vous avez vu les derniers chiffres de Frontex, l'agence de garde-frontière européenne, qui pointe que par rapport à 2022 il y a une hausse de 300% des entrées illégales de l'immigration en Europe ». Voici la vidéo :
10) Macron a-t-il salué dans le vide comme l'affirme ce tweet ?
11) Parmis les sites suivants d'information sur l'IVG déterminez lesquels sont fiables et lesquels risquent d'être biaisés (justifiez) :
Le cas des images
Il existe plusieurs outils pour trouver l'origine d'une image sur internet. Voici les deux principaux :
- Google lense : dans le champ de recherche de Google, il faut cliquer sur le petit appareil photo multicolore ;
- TinEye.
Pour les utiliser, il faut uploader une image ou donner une URL.
12) Essayez de déterminer l'origine de la photo de la famille dans l'eau présentée comme une photo des incendies en australie de 2020.
Sites d'analyse de fake news
Voici quelques sites de grand journaux analysant les fake news :